Mes enseignements portent principalement sur les méthodes d’analyse démographique qui donnent en grande partie leur originalité aux études menées par les démographes.

Mes recherches principales, financées surtout par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, s'intéressent à  la mortalité générale et à la mortalité par causes de décès. Au cours des dernières années, mes recherches ont porté davantage sur l‘analyse de la mortalité aux grands âges et de la longévité au Canada et au Québec, et aux comparaisons avec les autres pays à faible mortalité (États-Unis, Europe et Japon).

J'ai aussi mené des études sur la démographie des groupes linguistiques au Québec, dans le cadre du suivi de la situation linguistique faite par l'Office québécois de la langue française.

En collaboration avec des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley (États-Unis) et du Max Planck Institute for Demographic Research à Rostock (Allemagne), j'ai mis sur pied la Base de données sur la longévité canadienne (BDLC) qui réunit de nombreuses données sur la mortalité au Canada et dans les provinces et territoires depuis 1921.

Spécialiste de la démographie historique, Hubert Charbonneau contribue à l’enrichissement du Registre de la population du Québec ancien (Programme de recherche en démographie historique). Ses travaux actuels portent sur les lieux d’origine des immigrants du Régime français, sur la composante amérindienne de la souche franco-québécoise, sur la descendance des Filles du roi en ce 350e anniversaire de leur arrivée en Nouvelle-France, de même que sur les liens entre démographie et généalogie.

Bertrand Desjardins s'intéresse tout particulièrement:

• à l'étude de la population québécoise des 17e et 18e siècles;
• au comportements démographiques des fondateurs du bassin génétique canadien-français;
• aux caractéristiques démogénétiques des populations régionales du Québec.

Programme de recherche en démographie historique (Site web généalogique).

Projet des recensements historiques du Canada.

Au cours des années récentes, je me suis intéressée à la transformation de la famille au Québec et au Canada.  De la stabilisation du régime de faible fécondité, à la progression de l’instabilité conjugale au recul du mariage accompagné de la montée de l’union libre, voilà les phénomènes dont j’ai cherché à mesurer l’importance et à comprendre la signification.  Ces changements majeurs ont affecté la vie des hommes, des femmes et des enfants et ont complètement remodelé les structures familiales; mes recherches réalisées principalement en collaboration avec Céline Le Bourdais du Département de sociologie de l’Université McGill se sont donc penchées sur l’importance de la monoparentalité, de la recomposition familiale, en bref de la diversification de la vie familiale.

Tout en mettant l’accent sur les changements démographiques, notre recherche s’intéresse aussi aux variations dans les conditions de vie des familles, marquées principalement par l’activité professionnelle des parents et par la nécessité du double revenu pour maintenir le niveau de vie souhaité.  De façon continue, nous avons aussi suivi l’évolution de la collecte des données sur les familles, tentant d’infléchir la qualité des informations disponibles grâce à des travaux critiques sur les données des enquêtes et des recensements.

Depuis la fin des années 1960, l’institution de la famille se transforme au Québec.  Les trajectoires conjugales des parents se complexifient et les cadres dans lesquels les enfants grandissent se diversifient.  L’union libre, qui était une période d’essai précédant un mariage officiel, est devenue dans le Québec contemporain une forme familiale à part entière dans laquelle il est socialement acceptable de mettre au monde et d’élever des enfants.  Mes travaux portent sur l’impact de ces dynamiques familiales, d’union et de séparation, sur les jeunes filles et garçons à partir des données de l’ELDEQ (Etude longitudinale du développement des enfants du Québec) et de l’ELNEJ (Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes).  Je suis actuellement responsable d'un projet intitulé "Trajectoires individuelles et dynamiques de participation des femmes et hommes à la société québécoise (TrajIPaQ)", au cours duquel une collecte de données quantitatives est prévue auprès de la population immigrante (née à l'étranger) ainsi que celle des natifs descendants d'immigrants et de la population majoritaire. Cette enquête nous permet de mesurer plusieurs dimensions des trajectoires familiales de ces populations. De plus, un programme de recherche "Démographie, famille et fécondité" est actif dans les centres de données de recherche (CDR) me permet l'accès à de nombreuses enquêtes de Statistique Canada ainsi qu'aux fichiers de données administratives (notamment la BDIM, Base de données longitudinales sur l'immigration et la DAL, Banque de données administratives longitudinales) disponibles. Je mène aussi des travaux sur les méthodes mixtes d'analyse (quantitative et qualitative). Par ailleurs, mes recherches en Afrique portent sur les unions conjugales et la fécondité, en particulier sur le recul de l’âge au mariage, les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives par les jeunes et adolescents, et la fécondité élevée.

Les intérêts de recherche de Jacques Légaré se portent surtout vers l'études des personnes âgées et des problématiques liées au vieillissement des populations.

Actuellement, je travaille sur plusieurs projets :

• Problèmes liés au phénomène d'institutionalisation chez les personnes âgées
• Les futurs réseaux de soutien (formels et informels) aux personnes âgées ayant des incapacités
• Impacts des futurs niveaux d’incapacité sur le maintien à domicile des personnes âgées
• Les baby-boomers québécois et l'analyse du phénomène "Pig in the python"
• Les coûts liés à un vieillissement en santé
• Éthique intergénérationnelle

Les grandes orientations de mes travaux de recherche concernent l’étude des évolutions de la mortalité, notamment aux âges adultes, élevés et très élevés, la valorisation de l’âge modal (i.e. le plus fréquent) au décès comme indicateur de la durée de vie humaine en cette ère de longévité accrue, et l’analyse des phénomènes de convergences et de divergences de la mortalité et de ses causes. J’ai aussi un intérêt marqué pour le suivi de la conjoncture démographique visant à décrire l’état de la population et son mouvement avec un recul historique plus ou moins conséquent.

Par ailleurs, je suis codirectrice de la Base de données sur la longévité canadienne (BDLC, www.bdlc.umontreal.ca) et spécialiste des données pour le Canada de la Human Mortality Database (HMD, www.mortality.org). Les projets BDLC et HMD s’inscrivent dans un esprit d’élaboration et de partage des outils et bases de données avec les chercheurs de la communauté scientifique, les journalistes, les décideurs politiques, etc. auquel j’adhère sans réserves.

Mes intérêts et activités de recherche portent sur:

• Les migrations internationales dans leur contexte politique: mondialisation, les discours sur le « migration management », les programmes de travailleurs temporaires au Canada.
• Les fondements des théories migratoires contemporaines: un ouvrage qui sera publié par l’INED, comprenant une vingtaine de textes fondateurs.
• L’étude d’Un siècle de migrations au Burkina Faso, 1900-2000: le système migratoire circulaire à l’épreuve du temps (un livre en préparation avec Dennis Cordell).
• Une analyse critique des catégories ethniques, raciales et linguistiques: numéro spécial de la revue Ethnic and Racial Studies (2012) et un livre en préparation avec Patrick Simon et Amélie Gagnon.