Mes recherches portent principalement sur les conditions de début de vie (nutrition, infections, statut socioéconomique) et leurs conséquences à long terme pour la santé et la longévité. Je complète ces recherches par une analyse des facteurs intermédiaires qui peuvent modifier ou même atténuer l’effet des conditions de début de vie, comme le niveau socioéconomique atteint à l’âge adulte, la mobilité sociale, la fécondité et la migration. Mes recherches portent également sur les épidémies et les pandémies, en particulier celles causées par la grippe et, plus récemment, la COVID-19. Elles accordent en outre une attention particulière aux implications évolutives et génétiques des comportements démographiques en général. Enfin, je développe actuellement de nouveaux projets portant sur l'insertion socioéconomique des immigrants et sur l’effet de sélection des immigrants en bonne santé dans un projet comparant la mortalité des immigrants et des natifs au Canada et en France.

Les grandes orientations de mes travaux de recherche concernent l’étude des évolutions de la mortalité, notamment aux âges adultes, élevés et très élevés, la valorisation de l’âge modal (i.e. le plus fréquent) au décès comme indicateur de la durée de vie humaine en cette ère de longévité accrue, et l’analyse des phénomènes de convergences et de divergences de la mortalité et de ses causes. J’ai aussi un intérêt marqué pour le suivi de la conjoncture démographique visant à décrire l’état de la population et son mouvement avec un recul historique plus ou moins conséquent.

Par ailleurs, je suis codirectrice de la Base de données sur la longévité canadienne (BDLC, www.bdlc.umontreal.ca) et spécialiste des données pour le Canada de la Human Mortality Database (HMD, www.mortality.org). Les projets BDLC et HMD s’inscrivent dans un esprit d’élaboration et de partage des outils et bases de données avec les chercheurs de la communauté scientifique, les journalistes, les décideurs politiques, etc. auquel j’adhère sans réserves.