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/ Département de démographie et des sciences de la population

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Autre structure de recherche affiliée

Responsables :

  • Klein, Anne — Codirecteur
  • Nootens, Thierry — Codirecteur

Autre courriel : coordination@cieq.ulaval.ca

Autre courriel : cieq@uqtr.ca

Web : Site Web de l’unité de recherche

Web : Wiki

Information : 418 656-7704

Laboratoire : 819 376-5096

Télécopieur : 418 656-3270

Dans leurs vastes enquêtes, les chercheurs du CIEQ privilégient le temps et l’espace comme catégories fondamentales d’analyse et s’intéressent ainsi à plusieurs dimensions fondamentales de l’expérience historique et territoriale de la société québécoise. Née de l'aventure coloniale de la France en Amérique du Nord, la société québécoise a conquis son territoire en faisant l’expérience d’une intégration de plus en plus poussée aux grands ensembles mondiaux, transformant ainsi profondément le Québec. Le CIEQ se veut sensible aux continuités et aux ruptures qui tantôt s'infléchissent, tantôt prennent l'éclat apparent du changement. L’équipe des chercheurs du CIEQ est pluridisciplinaire car la démarche analytique intégrée fait de l’espace une catégorie historique accessible à toute discipline qui s’intéresse au passé : histoire et géographie, bien sûr, mais également sociologie, anthropologie, démographie, philosophie, littérature, sciences de l’éducation, sciences religieuses et théologie.

La prise en charge de la dynamique spatio-temporelle amène les chercheurs du CIEQ à mettre en évidence des cohérences qui fondent dans la durée les modes d’expression culturelles et les régulations sociales du Québec. Elle les amène également à rendre compte des transformations profondes qui plongent loin dans l'épaisseur du temps. Étudier ces transformations, c'est d'abord interroger la territorialité québécoise. Comment, génération après génération, le Québec a aménagé et réaménagé ses espaces de vie. C'est aussi mettre au jour les éléments de sa culture, scruter les institutions et les processus inhérents à l'encadrement et au jeu des médiations, découvrir la mutation des valeurs de civilisation. Poser cette question, c'est encore interroger les projets de société véhiculés par les différents groupes sociaux et pénétrer les scénarios d'adaptation aux conditions nouvelles, cerner les conditions d'existence, observer les comportements, décoder les projections, les représentations mentales, les mémoires collectives et les sensibilités individuelles, pour mieux comprendre le rapport à soi, aux autres et à l'environnement.

Pluridisciplinaire le Centre l’est parce que l’espace est une catégorie historique accessible à toute discipline qui s’intéresse au passé. Bien sûr, un fort noyau de géographes et d'historiens le compose. Mais le CIEQ n'en compte pas moins une proportion significative de chercheurs d'horizons disciplinaires variés (sociologie, anthropologie, démographie, sciences de l'éducation ou sciences religieuses et théologie). Le CIEQ accueille les chercheurs attirés par son projet intellectuel qui poursuivent des analyses traversant la durée et qui tentent de restituer les territorialités du passé. Voilà pourquoi nous aimons dire que le CIEQ est formé d’une équipe pluridisciplinaire qui devient multidisciplinaire dans ses démarches et dont les idéaux d’interdisciplinarité prennent forme dans ses principales réalisations communes, le projet d’Atlas historique en tout premier lieu, suivant des axes de convergence.

Média

| FRQSC | Un atlas historique du Québec, pour mieux nous comprendre | Yvan Rousseau

Présentation du Centre interuniversitaire d'études québécoises (CIEQ) avec Yvan Rousseau, co-directeur du centre et professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières et Marc St-Hilaire, co-directeur du CIEQ et professeur à l'Université Laval.

Espace CIEQ met en valeur les projets des chercheurs et les principales productions

Équipe

  • Klein, Anne — Codirecteur
  • Nootens, Thierry — Codirecteur
  • Dagenais, Michèle — Membre régulier
  • Baillargeon, Denyse — Membre régulier
  • Dillon, Lisa Y. — Membre associé

Axes de recherche

LES GENS: LES POPULATIONS ET LEURS MILIEUX

Privilégiant les analyses transversales, ce premier axe est consacré aux grands référentiels de base du processus de formation du Québec contemporain : les populations et leurs habitats (ruraux et urbains), les formes historiques d’organisation des territoires (la seigneurie, la paroisse et le régime municipal, par exemple), les rapports historiques avec les environnements biogéophysiques (l’eau, la faune, la forêt et les ressources du sol) et notamment l’impact du développement humain sur ces milieux, les processus d’urbanisation et d’industrialisation, la montée des marchés et l’intégration du Québec dans les ensembles nord-américain et mondial. Les recherches menées dans cet axe s’efforcent de rendre compte des changements des milieux étudiés dans la longue durée et de leurs incidences sur la territorialité et l’environnement des collectivités locales, régionales et suprarégionales. Cet axe se décline en deux principaux chantiers de recherche.

FAMILLES ET MÉNAGES

Ce chantier réunit les projets menés à de multiples échelles (ménage, quartier, localité, région; groupe social ou culturel) sur les transformations de la démographie québécoise et des comportements des populations. Deux grandes caractéristiques réunissent l’ensemble de ces travaux : 1- ils consistent à produire, depuis la conception jusqu’à la réalisation et la diffusion numérique, des infrastructures de recherche sur les populations, les ménages et les familles ; 2- ils mettent à contribution de grands corpus de microdonnées géohistoriques dans des enquêtes consacrées à l’évolution des comportements démographiques des Québécois (natalité, mariages, célibat, migrations, morphologie des ménages, cycles de vie, génétique des populations, etc.).

MILIEUX DE VIE ET DYNAMIQUES TERRITORIALES

Dans ce chantier sont examinés les processus ayant présidé à la formation du territoire et des habitats humains, depuis les premiers noyaux de peuplement de l’époque de la Nouvelle-France jusqu’à la montée irrésistible de la ville à compter du XIXe siècle. Ces travaux couvrent un large spectre, notamment par des analyses fines du processus d’urbanisation, des enquêtes sur la ville comme milieu de vie et comme principe intégrateur du territoire, par des recherches ciblées sur le monde rural préindustriel et les seigneuries, etc. Le chantier fédère des projets d’infrastructures numériques de trois types : 1- à grande échelle, un SIG historique du Québec ; 2- à l’échelle fine d’agglomérations particulières, des SIG historiques sur les villes de Québec, Trois-Rivières, Montréal et d’autres centres urbains à vocation régionale ; 3- des travaux de cartographie historique de divers ordres (équipements industriels, comportements culturels, réseaux institutionnels, bâtis, seigneuries, etc.).

LES RESSOURCES: LES MOYENS D'EXISTENCE ET LES STRATÉGIES

Cet axe aborde les ressources de toute nature dont disposent les acteurs à micro-échelle (individus, familles, ménages) et les stratégies que ces derniers déploient pour assurer le maintien, voire l’amélioration de leurs conditions. Ils s’appuient principalement sur l’étude des trajectoires individuelles et familiales reconstituées à l’aide des microdonnées tirées des sources sérielles rassemblées par les chercheurs du Centre (dont les recensements, l’état civil et les archives notariales et judiciaires). S’agissant de données biographiques, la perspective temporelle des analyses porte sur une à trois générations, suivant le cheminement des acteurs à l’intérieur des traits d’ensemble de la société québécoise, notamment ceux mis en lumière au sein de l’axe précédent, mais aussi les cadres juridiques et réglementaires faisant l’objet de l’axe suivant. Les notions de mobilité sociale et géographique sont centrales au sein de cet axe qui s’ouvre sur trois chantiers de recherche.

LE TRAVAIL, LES MÉTIERS ET LES MARCHÉS

Ce chantier recouvre l’ensemble des ressources issues du travail, depuis le nécessaire pour les besoins de base comme se nourrir, se loger et s’habiller, jusqu’aux aspirations apparues avec le déploiement de la consommation de masse. Il s’agit évidemment du salaire et des bénéfices qui en tiennent lieu (logement, transport, équipement domestique...), mais aussi des revenus tirés de l’exercice de métiers artisanaux, de la vente de produits de la ferme, du commerce, de la location résidentielle, ainsi que de tous les intrants de l’économie domestique (monétaire ou non). Il s’agit aussi de l’accès au marché de l’emploi, des conditions de travail, du cheminement professionnel, bref l’organisation du travail ainsi que les rapports de travail.

L’ARGENT ET SES DIFFÉRENTES DÉCLINAISONS

Ce chantier porte sur l’accumulation et la constitution d’un patrimoine monétaire ou matériel, lequel agit comme assise de l’économie familiale et domestique, et qu’on peut faire fructifier, aliéner, s’accaparer, transmettre : capital foncier, moyens de production, épargne, capital financier, etc. Une attention particulière est portée aux modalités de la transmission, en partie régulée par les dispositions juridiques, qui peuvent consolider l’unité familiale ou agir comme sources de conflits.

LA CULTURE ET LES RÉSEAUX COMME CAPITAL

Ce chantier réfère aux ressources intangibles dont disposent les individus et les familles. Elles sont symboliques ou attestées, peuvent s’acquérir, s’aliéner et se transmettre, génèrent de la valeur sans pour autant se ramener obligatoirement à des ressources matérielles. À l’échelle individuelle, on peut penser à l’éducation, aux savoirs (expertise), à la réputation, la notabilité, tous des attributs acquis et qui peuvent rejaillir sur la cellule familiale. En fait aussi partie le réseau familial, susceptible de suppléer à des carences matérielles, et le réseau social (ou de sociabilité), fondé sur la profession ou le statut, également porteur de bénéfices potentiels (bourgeoisie, élites).

LES RÉGULATIONS: LA NORME, L'USAGE ET LA MARGE

Cet axe concerne l’ensemble des normes, des règles et des codes, formels ou non, qui encadrent la vie en collectivité, aux institutions et acteurs sociaux qui les formulent ou les mettent en œuvre ainsi qu’à leur réception par les populations ou les groupes particuliers à qui ils sont destinés. On s’intéresse au premier chef à l’État, principal codificateur, et aux relations de pouvoir qu’il entretient dans le cadre de ses mandats avec les différents groupes de la société civile, institutionnalisés ou non, de même qu’aux réponses de ces derniers aux projets formulés par les législateurs. Cet axe se découpe en trois chantiers de recherche.

L’INSTITUTION ÉTATIQUE : ENTRE LOCAL ET GLOBAL

Premier producteur de normes, l’État étend progressivement ses interventions dans l’encadrement législatif et règlementaire des sphères publiques et individuelles de la vie en société jusqu’à devenir, à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, pratiquement omniprésent. S’agissant tant des niveaux canadien que québécois ou municipal, ce chantier aborde l’intentionnalité du législateur, les débats et négociations entourant les changements législatifs, les courants juridiques internationaux, les impacts des nouvelles lois, les modalités de leur application par les instances judiciaires, etc.

LES ÉGLISES

Jusqu’à la sécularisation récente de la société, les institutions religieuses occupent de larges pans de la vie collective. Ce chantier s’intéresse à la place de ces acteurs dans la définition et la mise en œuvre des projets à toutes échelles et dans toutes les sphères (culte, bien entendu, mais aussi éducation, santé, moralité, assistance, économie et politique). On s’y intéresse également à la place du religieux dans l’organisation des espaces locaux et régionaux.

LA SOCIÉTÉ CIVILE : ENTRE MOUVEMENTS SOCIAUX, ASSOCIATIONS ET CORPORATIONS

Face aux grands acteurs sociaux, parfois en réponse à leurs interventions, mais surtout en fonction des conditions, intérêts et idées qu’ils partagent, des segments de la population se mobilisent et s’associent pour intervenir collectivement. Ce chantier s’intéresse à leurs modes de fonctionnement, leurs actions et les relations qu’ils entretiennent avec les autres acteurs sociaux. Font partie de ces regroupements les associations à vocations éducative ou caritative, les mutuelles, les coopératives, les corporations professionnelles, les corps intermédiaires. Ce chantier recouvre également la régulation spontanée (et parfois violente) par des groupes ou populations à toutes les échelles ou en vertu de codes informels de la vie en société (usages des espaces publics, charivaris et autres manifestations).

Expertises

  • Sciences humaines
  • Sciences sociales et humaines
  • Arts et lettres
  • Économie et politique
  • Lettres et langues
  • Sciences de l’éducation
  • Sciences sociales
  • Théologie et sciences des religions
  • Amérique du Nord
  • Canada

Informations supplémentaires

  • Dépôt de documents du CIÉQ sur Érudit
  • Espace CIÉQ
    Espace CIEQ met en valeur les projets des chercheurs et les principales productions qui en sont issues: Atlas historique du Québec, bases de données, projets exploitant les SIG historiques, outils de recherche, etc.

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